Situé au pied du mont Pedroso, c'est la capitale de la Galice, au nord-ouest de l'Espagne. Saint Jacques de Compostelle est le haut lieu de l'alchimie.
Un haut lieu de l'alchimie
Fils de Zébédée et de Marie de Salomé, Saint Jacques fut appelé à l'apostolat par Jésus. Il se serait rendu en pays Ibérique pour prêcher l'Evangile, avant de revenir à Jérusalem où il sera martyrisé, dix ans après le supplice du Christ.
Le corps de Saint Jacques aurait été découvert au début du IXè siècle, grâce à une étoile. Le lieu supposé de sa sépulture a pris le nom de Santiago de Compostella: "Saint-Jacques dans le champ des étoiles". Sur le tombeau présumé de l'apôtre, le roi Alphonse II fit bâtir une église.
Le culte de Saint-Jacques se développant suffisament, en 1075, on envisage de remplacer cette basilique primitive par une cathédrale.
Analyse symbolique
Saint Jacques de Compostelle est un lieu relié très fortement à Saint Trophime en Arles (début du chemin de Compostelle), sur le plan énergérique. Plusieurs flux sacrés relient les deux églises par différents relais. Il y a eu volonté d'assistance et de symbiose entre elles.
Au Moyen-Age, avant la construction des grands cathédrales templières de France, le chemin de Saint-Jacques semble avoir été le seul lieu de la recherche et de l'apprentissage alchimiques en Europe. L'élève allait de monastère en monanstère, pendant des mois, apprenait d'homme à homme, les secrets du Grand Oeuvre et finissait la transmutation au plus haut-lieu du monde chrétien de l'époque. Cette recherche et cet apprentissage ne pouvant être avoués au monde, il convenait de les cacher sous le prétexte d'un pèlerinage qui était, d'ailleurs bien réel. En alchimie, à la fin des opérations nécessaires à la transmutation, il apparaît, à la surface du liquide, une étoile brillante. Les rayons de cette étoile partent d'un centre unique, comme les rosaces des cathédrales alchimiques templières.
La plupart des grands alchimistes parlent de l'opération de transmutation comme de leur Chemin de Saint Jacques : celui qui arrive au bout du chemin a réalisé le Grand Oeuvre et a vu l'étoile. La symbolique des sculpture de la cathédrale semble confirmer cette thèse. Le pèlerin rentre dans ce lieu de culte par le portail de la Gloire et voit Saint Jacques sur le trumeau (large pillier entre deux ouvertures) qui tient un parchemin déroulé, ainsi que tous les prohètes qui l'entourent sur les autres colonnes. Chacun présente soit un parchemin déroulé soit un livre ouvert : on ne peut comprendre ce qui est écrit dans le livre que par révélation reçue pendant le voyage. Il devient alors "ouvert".
Jésus et les évangélistes ne sont pas représentés ici, comme ils le sont sur toutes les autres cathédrales ou basiliques chrétiennes (Chartres, reims, Le Mans, Arles...). Le christ est montré assis, suivant la tradition, mais sans mandorle, et ses deux mains sont levées en signe d'accueil joyeux, alors que, partout ailleurs, il bénit de la main droite, la main gauche posée sur un livre.
Ainsi, Saint Jacques de Compostelle est le haut lieu de l'alchimie. Quelle que soit la voie choisie, le pèlerin, même s'il n'a pas obtenu de l'or véritable au bout du voyage, a opéré, pour le moins, une transmutation spirituelle.
Sources : http://fun.chryzode.org/francais/composte.htm / L'architecture invisible de Georges Prat / édition Arkhana vox