Le temple de Louqsor
Louqsor joue un rôle important dans le déroulement de la fête d’Opet, procession durant laquelle l’effigie du dieu Amon était portée en procession et montrée au peuple, ainsi un véritable dialogue s’instaurait entre le dieu et les hommes.
Processions et visite du temple
Ces processions, effectuées par voie fluviale ou par voie terrestre en empruntant l'allée dallée bordée de sphinx et longue de 2500 mètres qui reliait Karnak à Louqsor, se déroulaient dans la liesse populaire.
Avant les travaux entrepris par Amenhotep III (1400 av JC), le site de Louqsor comportait déjà un édifice cultuel datant de la XIIème dynastie (1994-1781 av JC). Pharaon fit donc raser le petit édifice de grès.
On pénétrait dans le temple par un double pilastre à corniche qui débouchait sur une grandiose colonnade à fûts lisses, cette allée mesurait 52m de long sur 20m de large avec des hauteurs de colonne de 15,8m.
Ce premier ensemble donne accès à une magnifique cour péristyle large de 52 mètres et longue de 48 mètres, formée de 64 colonnes fines, élancées et de couleur rosée.
Suit la grande salle hypostyle formée de 32 colonnes semblables à celles qui ornent la cour à ciel ouvert, ordonnées en 4 rangées de 8, le tout donnant accès aux multiples chambres et chapelles réservées au culte.
Pour agrandir l'édifice original, Ramsès II fit édifier une cour formée de colonne à la silhouette lourde et monstrueuse, cette cour se trouve avant l'entrée dans le temple et contraste par sa lourdeur avec la légèreté grandissante des pièces réservées au culte.
Analyse géobiologique
Un véritable cordon ombilical relie Karnak et Louqsor : une faille géologique peu large et très génératrice. Cette faille est l'épine dorsale de tous les monuments de Louqsor, c'est elle qui génère le décalage des axes. C'est sur elle que se trouvent les points riches des lieux de prière.
L'autel est situé à la rencontre de cette faille avec quatre autres failles et un courant d'eau, ce qui en fait un point très énergétique. La largeur de toutes les portes des nefs successives est celle de la faille directrice. Des points d'abaissement sont prévus, au passage de certaines portes.
Sources : L'architecture invisible de Georges Prat / édition Arkhana vox