Vivre dans une maison de dépressif
La dépression diffuse ses effets sur les personnes et sur leur environnement extérieur. L'environnement proche intéresse l’ergonome. Toute personne a pour réflexe de construire un univers qui lui correspond, de même la personne malade entretient son environnement selon son état profond.
Enfermement et dépression La dépression se caractérise notamment par une attitude centrée sur soi, pour cela il n’est pas rare de rencontrer chez les déprimés des pièces sombres où les volets restent clos, la première attitude est de pousser le déprimé à ouvrir ses espaces. déséquilibre et perte de repère La dépression se traduit souvent par un déséquilibre profond entre ce que la personne perçoit de son environnement et ce qu’elle souhaite. L’attitude humaine est de chercher à atteindre ses envies et pour ce faire, nous nous focalisons sur nos objectifs et en espérons toujours plus. En réalité, il serait plus raisonnable de penser ombre et lumière en même temps ; par exemple, un propriétaire veut trouver de la lumière dans une maison, la solution simple serait de lui proposer d’ouvrir des murs, de faire des vérandas. Dans le cas d’une maison sombre, ces travaux sont la bonne solution, mais dans le cas d’une maison lumineuse, la solution se trouvera plutôt dans la création dans un endroit de la maison d’un point définit comme sombre. Si l’on admet que « ma maison, c’est moi » ; ce point sombre pourrait peut-être représenter notre passé (qui par définition se doit d’être sombre, pour réussir à aller vers un avenir lumineux), ce point sombre peut aussi symboliser une difficulté spécifique à tel ou tel propriétaire. Ainsi en matérialisant une noirceur intérieure et en la visualisant, il est plus aisé de constater de la lumière par ailleurs. Une personne déprimée peut donc soit fermer ces ouvertures pour rester dans l’ombre, soit à l’opposé, chercher à éclairer de même manière chaque partie de sa maison de sorte que, relativement, cette personne ne puisse plus voir la lumière qui l’entoure (par manque de contraste). La maison : lieu de ressourcement D’un point de vue plus psychophysique, la maison raconte aussi l’équilibre de ses propriétaires, chaque personne doit se positionner pour garder un rapport juste entre le soin qu’elle porte à elle-même et aux autres. Souvent, cet équilibre dépend plus de l’extérieur que de soi-même, ce qui provoque les états de stress que connaissent certains qui ne trouvent plus le temps et l’énergie de gérer leurs propres contraintes. Ce déséquilibre s’établit dans la maison entre l’axe du Nord et l’axe du Sud. La lumière et la chaleur sont au Sud ; la rigueur et l’abnégation de soi sont plutôt portées par la lumière froide du Nord. Ceci nous enseigne donc que, théoriquement l’altruisme est noté dans l’axe du Nord alors que l’égoïsme (positif dans le sens : estime de soi) est vers la chaleur du sud. La notion de travail prend régulièrement le pas sur la notion d’estime de l’individu, ce qui crée un déséquilibre. Ce déséquilibre pouvant aller jusqu’à la dépression. Pour cela, il est inopportun de banaliser l’idée que si la maison ou entreprise a plein de fenêtres donnant au sud, il n’y aura pas de dépression, c’est faux. La dépression est le résultat d’un déséquilibre visible dans l’espace.