suicide et entreprise

Selon l'INSERM, le nombre de décès par suicide a connu, en France, une augmentation importante au cours des 20 dernières années pour se stabiliser, actuellement, aux alentours de 12 000 par an. Depuis près de 15 ans, il y a plus de décès par suicide que par accident de la circulation En revanche, il n'existe pas de statistiques fiables pour déterminer précisément le nombre de tentatives de suicide. Des évaluations faites à partir des prises en charge médicales permettraient d'en estimer 150 000 par an.

comment avancer quand on n'a pas le moral ???

le monde du travail

Le travail (activité humaine par excellence) est supposé anoblir l'homme et participer à l'élaboration de son identité sociale. Cependant dans certain cas, il peut se révéler l’origine d’un mal être profond.

Il n'existe pas de statistiques sur les suicides liés au travail. "Le phénomène du suicide lié au travail n'est pas nouveau, mais il s'est accentué ces dernières années. On sait que les professions où l'on affronte la violence ou même la mort (gardien de prison, psychiatre, urgentiste, pompier, …) sont des métiers "exposés" ou "métiers à risques.

Aujourd’hui, les événements de suicides du personnel Renault ou EDF nous interrogent sur la souffrance psychique des cadres au travail. Plus isolés que les salariés finalement mieux défendus, constamment malmenés, soumis à une politique d'humiliation et à des stress non négligeables, les professions d’encadrant font les frais de nouvelles exigences :

  • Ils subissent une pression importante découlant des exigences de rentabilité, de compétition,
  • L'arrivée sur le marché de jeunes diplômés fragilise leur position dans l'entreprise,
  • L'avancée en âge contribue à les exclure progressivement des structures dans lesquelles ils se montraient opérationnels.

Humiliations + Impuissance + Manque de perspective + Absence de dialogue et d'interlocuteur sur fond de manque de qualification : le cumul fabrique un cocktail détonant.

Quelques pistes à considérer pour introduire le bien-être en entreprise.

  • Responsabiliser les entrepreneurs.
  • Faciliter le dialogue par la mise en place de nouveaux interlocuteurs : les médecins du travail pourraient être réintroduits dans le circuit de prévention, d'autant qu'ils furent les premiers à attirer l'attention sur le harcèlement moral en entreprise.
  • Créer une cellule psychologique ou en tous les cas apprendre à diriger en considérant la psychologie de l’individu.
  • Rendre la formation professionnelle obligatoire : cette possibilité proposée tous les cinq ans permettrait aux salariés de pouvoir se réinsérer dans une autre activité en cas de perte d'emploi.
  • Arrêter le harcèlement moral : brimades, quarantaine, agressions verbales, réflexions désobligeantes, tout est bon pour fragiliser et isoler la victime qui vit chaque jour dans la terreur. Les incitations au suicide par perte de l'estime de soi ne sont pas rares.
  • Combattre le harcèlement sexuel
  • Réintroduire la considération humaine et le respect de la dignité, comme préalable à toute approche apparaît indispensable pour redonner au travail toute sa valeur.